Jusqu’à ma quarantaine, côté falzars, je faisais du 38, c’était immuable, quelles que soient les marques.
Et puis comme par un effet de mimétisme, passé l’anniversaire, il a fallu me rendre à l’évidence, côté tour de taille je faisais aussi du 40…
Bons, ben OK, si c’est comme cela…
Et 10 ans ont passé, et le croirez-vous ?
Les fabricants de fringues ont encore changé de norme !
C’est dingue !
Maintenant, il faut que j’achète du 42 pour être à l’aise dedans (bon en fait il faudrait du 41, parce que le 40, j’ai du mal et le 42 a un peu tendance à se faire la malle malgré la ceinture !).
Nan, mais heu ! Sont chiants les fabricants de toujours changer nos habitudes !
Mon second est Quarante comme 1940, année de la défaite de l’armée française…
Mon premier est Richard II, l’un de ces rois d’Angleterre qui inspira William Shakespeare….
Acte IV, scène 1
RICHARD II : Cette couronne d’or est un grand puits Où deux seaux se déversent l’un dans l’autre, Le plus vide dansant toujours en l’air, L’autre en bas invisible et rempli d’eau. Celui d’en bas, plein de larmes, c’est moi, Buvant mes chagrins tandis que tu montes.
BOLINGBROKE : Je t’ai cru décidé à renoncer.
RICHARD II : À ma couronne, pas à mes chagrins. Tu peux déposer mes titres glorieux, Pas mes chagrins : j’en demeure le roi.
Mon tout est Richard II Quarante, un poème de Louis Aragon écrit en septembre 1940, qui fut mis en musique et chanté en 1965 par Colette Magny sur son album Melocoton…
Ma patrie est comme une barque Qu’abandonnèrent ses haleurs Et je ressemble à ce monarque Plus malheureux que le malheur Qui restait roi de ses douleurs
Vivre n’est plus qu’un stratagème Le vent sait mal sécher les pleurs Il faut haïr tout ce que j’aime Ce que je n’ai plus donnez-leur Je reste roi de mes douleurs
Le cœur peut s’arrêter de battre Le sang peut couler sans chaleur Deux et deux ne fassent plus quatre Au Pigeon-Vole des voleurs Je reste roi de mes douleurs
Que le soleil meure ou renaisse Le ciel a perdu ses couleurs Tendre Paris de ma jeunesse Adieu printemps du Quai-aux-Fleurs Je reste roi de mes douleurs
Fuyez les bois et les fontaines Taisez-vous oiseaux querelleurs Vos chants sont mis en quarantaine C’est le règne de l’oiseleur Je reste roi de mes douleurs
Il est un temps pour la souffrance Quand Jeanne vint à Vaucouleurs Ah coupez en morceaux la France Le jour avait cette pâleur Je reste roi de mes douleurs
Un autre enregistrement par Colette Magny, extrait de l’album Inédits 91…
Quarante euros dépensés hier pour ce repas antillais, avec bonbons piment, accras de morue, colombo de poulet, …
Quarante, voire un peu plus, de plugins développés ou copieusement modifiés pour Dotclear ; certains ne sont pas encore sur la console, comme featuredMedia, d’autres ne le seront jamais car trop spécifiques à mes besoins de développement ou de publication, …
Quarante mille kilomètres, bientôt, au guidon de ma baleine ; l’envie d’en changer commence à se manifester, doucement ; l’envie d’aller rouler est toujours aussi présente, …
Bientôt quarante jours depuis le rétablissement des deux voies de circulation coronaires ; j’accélère le pas, pour tester, et toujours aucun signe de faiblesse, c’est cool !
Quarante années à vivre, au moins, hein ? Avec au moins autant, ou presque, à faire de la moto ; et puis de toute façon on ne devient vieux que quand on arrête la moto, c’est bien connu.
Quarante minutes depuis mon premier café ; bougez-pas, je reviens…
Ce serait bien agréable de bénéficier d'une ubiquité même temporaire pour avoir enfin une bonne raison d'être aussi un saltimbanque en vadrouille et de recueillir les "wahou" d'au moins quarante enfants enthousiastes...
Quarante, raison, saltimbanque, temporaire, ubiquité, vadrouille et wahou.
Cet exercice d'écriture et ce “Planet” vous sont proposés par Gilsoub.
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