C’est un jour où forcément il faisait beau, d’ailleurs il faisait toujours beau.

Le petit garçon devait avoir 6 ans, peut-être sept, mais pas beaucoup plus. Il jouait avec la voisine, sur sa terrasse en béton entre le garage et la route, il aimait bien être avec elle.
C’était une époque, où l’on allait s’amuser chez les uns ou chez les autres, quand un parent cherchait sa progéniture, ils criait simplement par la fenêtre ; tout le monde se connaissait et gardait l’oeil ouvert…

Le petit garçon était content, il appelait sa maman, il avait quelque chose à lui montrer. Elle avait mieux à faire, certainement, mais devant l’insistance elle finit par venir voir de quoi il en retournait.

Ce n’était qu’une route à traverser.

À l’immense sourire qui l’accueillis, elle comprit que la chose devait être importante : « Regarde maman » et il prit l’engin de Judith, que dis-je prit, il lui arracha presque des mains. Il s’assit sur la selle, se saisit du guidon, ajusta la pédale vers le haut, posa son pied dessus, Respira un grand coup et s’élança d’abord dans un équilibre précaire, puis rapidement plus assuré, il se mit à tourner dans la cour, tourner, tourner, tourner…

Quand il s’arrèta, il avait les yeux brillants : Tu as vu, je sais faire du vélo, et sans les petites roues derrière.

Sa maman l’embrassa en le félicitant “Bravo, c’est très bien !

-Dis maman, je pourrais avoir un vélo maintenant que je sais en faire ?

-D’accord, mais avant de rouler sur la route, il faudra que tu apprennes ton code de la route ! “

Le petit garçon était heureux, très fiers, très très fiers, il savait faire du vélo…

C’était il y a longtemps, très…

Et ce maintenant grand garçon c’était moi, souvenir qui revient comme des minuscules cailloux posés là sur le chemin de la vie, petits cailloux si chers à Kozlika…