De rage, elle lança l’assiette qui se fracassa par terre dans un bruit désagréable :

— Marre, j’en ai marre cria t’elle, non mais regarde-moi, je n’ai plus rien à me mettre… 

Tais toi, ne dit rien, tu n’as aucune excuse ! 

Tu gagnes assez d’argent pour m’habiller, pour que je puisse rester digne devant mes amis ; sinon je ne t’aurais jamais épousé. 

Non, mais regarde de quoi j’ai l’air ! la mode d’il y a au moins 6 mois ! ridicule que je te dis ! Oh je sais bien, si ce n’était que toi, tu me préférerais nue, mais…

— Madame ? interrompis la petite bonne en train de ramasser les morceaux

— Oui Maria ?

— Si je peux me permettre, plus en colère dans le ton, plus désespéré, et puis secouer la tête, soyez plus agité, sinon monsieur ne vous prendra jamais au sérieux et puis… si j’osais… vous devriez lancer une deuxième assiette sur le mur, à côté de la porte, pour lui faire un peu peur…

Ah, j’entends la voiture de monsieur, je vous laisse madame…

  Quand Édouard ouvrit la porte, il eut à peine le temps d’apercevoir une assiette se briser à ses pieds, la deuxième l’atteint en pleine face, l’assomma, il bascula dans l’escalier ; on l’enterra à la fin de la semaine. 

Mathilde fut condamnée pour le meurtre de son mari grâce au témoignage de la femme de chambre qui hérita par testament de la moitié de la fortune de monsieur dont elle était la maitresse depuis 3 ans…



une oeuvre de Roman Zaslonov

Une oeuvre de Roman Zaslonov

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Voici ma participation au petit jeu d’écriture de “Au clair de la plume” . S’inspirer du tableau avec en incipit : De rage, elle lanca l’assiette …