Voilà un bouquin qui m’a bien déçu.

Un livre à peine écrit, pas digne de ce qu’a déjà fait Max Gallo ; juste un ouvrage à visée alimentaire pour son auteur, rien de plus.

Max Gallo, c’est de la vulgarisation historique. Je n’ai rien contre, bien au contraire. Une histoire simplifiée, pour aider à comprendre, et pourquoi pas, aller plus loin si le sujet nous a intéressés c’est très bien. La connaissance à la portée de tous, plus besoin d’être un érudit ou un grand lecteur pour se cultiver. Je pratique beaucoup.

Mais là, ce « Machiavel et Savonarole, la glace et le feu » de Max Gallo, c’est limite foutage de gueule. Je pensais y trouver une comparaison, voir une confrontation de ces deux personnages qui ont marqué leur temps ; que nenni !

Juste une accumulation chronologique de fait, sans même y mettre un minimum de littérature, d’écriture. La moitié de l’ouvrage traite de Savonarole, la deuxième de Machiavel. Voilà, sans plus, cela aurait pu faire deux livres, puisque la seule chose qui lie les deux hommes c’est la ville de Florence ; c’est à peine si l’auteur nous parle des quelques années où ils furent contemporains l’un de l’autre.

Savonarole prend 143 pages, et Machiavel 211…

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Je trouve qu’il y a ici un acte manqué, il y avait matière à étudier deux formes de pouvoir opposé et pourtant si proche. D’un côté le fanatisme religieux du prédicateur qui n’hésite pas à faire tuer, brûler, torturer ceux qui ne sont pas d’accord avec le dogme, aliénation qui, toujours au nom de Dieu, juste en changeant la religion à de nouveau court aujourd’hui.

D’un autre côté, la politique du prince, tout en violente finesse, en coup bas et en sourire dont certains de nos dirigeants savent en tirer toutes les ficelles.

Bref, je n’ai pas vraiment aimé, et si ce n’était pas Max Gallo, je ne pense pas que ce bouquin est passé le cap du comité de lecture !

 

Comment cela, je suis dur ? Ben oui, mais j’ai un peu les boules d’avoir dépensé 20 euros, juste parce que je faisais a priori confiance à un auteur pourtant réputé et confirmé !

4 e de couverture :
 

Au tournant des XVe et XVIe siècles, Florence exerce une fascination sur le monde. La République dirigée par les Médicis est enviée pour sa prospérité, ses splendeurs mais aussi ses intrigues.

Deux hommes, que tout oppose, cherchent à s’imposer dans la ville en dominant les consciences. Le premier, Jérôme Savonarole, a un tempérament de feu. Prédicateur exalté, ce dominicain prétend recevoir des messages de Dieu. Il remplit les églises, appelle à brûler les « vanités » : bijoux, parfums, jeux de cartes. Le nouveau maître de Florence provoque la fuite des Médicis jusqu’au jour où le pape l’excommunie. Il finit torturé, pendu, brûlé.

À l’inverse, Nicolas Machiavel, est la glace, la prudence, le calcul. Après l’exécution de Savonarole, cet ancien secrétaire de la Seigneurie, dont les Médicis se méfient tout autant, essaye de s’approcher du cercle enchanté du pouvoir. Il dispose pour cela d’une arme redoutable : sa plume. Machiavel dédie son essai, Le Prince, à Laurent le Magnifique.

Le machiavélisme est né ou l’art de conquérir et de conserver le pouvoir par la « ruse du renard » et la « force du lion ».

Max Gallo dresse le portrait de deux figures majeures du temps des Médicis. deux destins exceptionnels qui renvoient à l’histoire de l’Europe et l’éclairent.