Oui, je sais encore une bio, mais j’aime bien ça, et celle de Fabrice Luchini est toute à son image !
Pour le coup, je suis certain qu’il n’y a pas eu de nègre pour rédiger ce bouquin ; c’est du Luchini pur jus, en le lisant on l’entend vous le dire ; il écrit comme il parle !
Il fait partie de ces acteurs que l’on adore ou que l’on déteste sans vraiment de juste milieu ; moi j’aime beaucoup.
J’ai remarqué que souvent ceux qui n’apprécient pas l’homme le jugent sur ces apparitions dans les médias, survoltés, surjoués, mais rarement sur ses rôles, sur son travail d’acteur.
Dans ce livre, au final, il cause peu de lui, juste le minimum légal pour être qualifié d’autobiographie ; il parle surtout de son amour pour les grands auteurs, les grandes œuvres. Molière bien sûr, Céline, Baudelaire, Rimbaud, Lafontaine…
Sur la difficulté de les jouer.
Sur la langue française qu’il adore, la vraie…
Envie de relire les femmes savantes, voyage au bout de la nuit ou le bateau ivre et surtout d’aller le voir sur scène interprétée ces textes…
Vous l’aurez compris, j’ai bien aimé ce livre.
4° de couverture :
Il nous a fait redécouvrir La Fontaine, Rimbaud et Céline. Il incarne l’esprit et le panache de la langue française.
En prose, en vers et même en verlan, il a donné sa voix à d’immenses auteurs, auxquels il sait faire respirer l’air de notre temps - en racontant la fureur du Misanthrope à l’ère du téléphone portable, ou la sensualité de “La Laitière et le pot au lait” sur l’air d’une publicité pour Dim.
Il a quitté l’école à quatorze ans pour devenir apprenti coiffeur. Il est aujourd’hui l’un de nos plus grands comédiens, célébré pour ses lectures-spectacles, couronnées par la Mostra de Venise pour son rôle dans son dernier film, L’Hermine.
Dans son autobiographie, Fabrice Luchini livre le récit d’une vie placée sous le signe de la littérature, à la recherche de la note parfaite.
Citation :
« Quand on arrive là, avec maman, on est comme Frédéric Lopez dans l’émission « Rendez-vous en terre inconnue ». Vous savez, cette émission fascinante où l’on voit des actrices se lier d’amitié avec certains Papous. Il paraît qu’à chaque fois c’est un triomphe. Très grosse audience. Énorme audience. Énorme indien Frédéric Lopez ! Ça peut monter à 8 millions de gens. Huit millions de gens qui voient les riches qui voient des pauvres : C’est magnifique !»
« Je rentre, je monte les trois étages. Je frappe. La porte s’ouvre : Roland Barthes ! Roland Barthes !
Roland Barthes ! Pour comprendre, imaginez Arlette Laguillier face à Léon Trotsky, ou Louis Jouvet devant Molière. »
« « La tempête a béni mes éveils maritimes… »
D’un trait, c’est du Pink Floyd, sous LSD. Un trip. Il est sous acide comme un chanteur des années 60, le Rimbaud. »
La page 90 :
3 réactions
1 De Cristophe - 31/07/2016, 12:55
“Ça a débuté comme ça. Moi j’avais jamais rien dit. Rien. C’est Arthur qui m’a fait parler. Arthur, un étudiant, un carabin comme moi…”
C’était l’un de mes partenaires qui le disait dans notre spectacle de 2014 (on avait supprimé le nom d’Arthur) ; j’intervenais plus tard dans ce Voyage au bout de la nuit… J’ai oublié ma première phrase.
Tu n’avais pas déjà parlé de cette lecture ?
2 De Cristophe - 31/07/2016, 13:09
Pluss d’info :
http://bibliobs.nouvelobs.com/actua…
3 De Gilsoub - 31/07/2016, 15:06
@Cristophe : Non, je n’avait pas encore parlé de lui J’ai découvert “Voyage au bout de la nuit” fil y a longtemps, avant même de savoir qui était Céline ; heureusement peut être. J’ai regretté de ne pas avoir pu aller voir Luchini le dire sur scène ; le problème de ces spectacle qui se joue à guichet fermé par le succès… En plus il me semble me souvenir que le prix n’était pas exorbitant…
Je ne savais pas pour cette incipit, et j’aurais certainement fait l’erreur aussi