L’amoureuse m’a proposé un petit jeu de confinement, je fais une photo et elle, elle écrit un texte dessus, selon l’humeur du moment : 

 

Ce matin, mon pied rêvait de sable mou gorgé d’eau salée, tiède à la marée montante. En ouvrant les yeux, je compris pourquoi. Il s’était échappé de sous la couette et admirait mes photos de la baie. Mon Saint Michel, couché de soleil, combien de foulée avait il fait sur ce sable-là précisément ? Combien d’année de promenade, de l’enfant que j’étais à l’homme que je suis devenu. Marcher avec pour seul compagnie mon Canon de photographe, puis plus tard, bien plus tard, marcher avec ma douce amie, parler des heures de tout et de rien, de nous. Ça me manque, la baie me manque et mes pieds rêvent la nuit de sentir à nouveau le sable gorgé d’eau salé, tiède de la marée montante…

Luce Luciole