mardi, 28 avril 2015

Les ombrelles de Monet

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Pas besoin d’explications !

Pas comme l’autre jour… (clic)

Tranche de soleil…

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Pas besoin d’ombrelle, un pas de coté suffit pour être à l’ombre de ce rayon de soleil que l’ont dirait tiré au cordeau…

 

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Le mot du jour : Ombrelle
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Les participants du 366 Alphabétiques

O comme ombrelle







 

Ombrelle ...ululement

Alors, selon Cristophe,le champion de Karaté que j’évoquais dans mon dernier billet, se réfugie au moindre rayon de soleil sous une ombrelle ! Quant à Gilsoub , il espère la suite…Drôle d’idée !
En ce moment je n’ai pas vraiment de suite dans les idées. En plus, en fait de coup de soleil, depuis deux jours, à la maison du bord de l’eau, le temps était plutôt à l’orage, et ce n’est pas le paradis, aujourd’hui une bonne tramontane s’est levée et chasse tous les nuages.

Malgré tout, on trouve à s’occuper: mon homme continue le carrelage de la chambre, j’écoute de la musique, assez éclectique, cela va des chansons de Léo Ferré, Cyril Mokaiesh , Alela Diane, et d’autres …. à un superbe quatuor à cordes de Mozart. Et pendant ce temps là, la propriétaire voisine venue faire ses nettoyages de printemps a complètement ratiboisé son laurier rose : çà c’est de la taille sévère !
Et moi, je lis.

J’ai passé d’excellents moments grâce au recueil de nouvelles de Russel Banks emprunté à la médiathèque du village :Un membre permanent de la famille:

Dans ce recueil Russel BANKS croque avec talent des instantanés de vie de la classe moyenne américaine, des familles éclatées, une jeune veuve retraitée, un père désespéré …. et c’est tellement bien écrit, avec à la fois humanité et espoir, qu’on a envie de continuer, ce n’est pas du tout larmoyant. Les nouvelles sont très bien construites: l’auteur campe avec talent le décor et les personnages. C’est sans effort qu’on visualise les scènes.

Un vieil homme, ancien marine tente de joindre les deux bouts en braquant des banques, mais ne veut surtout pas que ses fils le sachent en difficulté.
Un chien maintient le lien entre les membres d’une famille éclatée (c’est la nouvelle qui donne son titre au recueil: Un membre permanent de la famille, peut-être ma préférée )
Un homme a du mal à accepter la nouvelle vie de son ex-femme.
Le receveur d’une transplantation cardiaque accepte de rencontrer la veuve de son donneur et … surprise, je ne vous dirai pas la chute …
En Floride où ils venaient tout juste de s’installer pour l’hiver, un mari, jeune retraité meurt d’une crise cardiaque, laissant une veuve qui se sent pousser des ailes et d’un coup s’épanouit. Cette nouvelle « Oiseaux des neiges » est un petit chef d’oeuvre ! Extrait:

« Bien sûr que je l’aimais ! Et il va me manquer terriblement. Nous avons été mariés trente sept ans. Et je pourrais me focaliser là-dessus, sur ce que j’ai perdu. Je devrais peut-être, d’ailleurs. La plupart des veuves le feraient. Ou bien je pourrais me focaliser sur ce que j’ai vécu de bien, trente sept ans en sa compagnie, et en être reconnaissante. Mais quand tu as été toute ta vie mariée à quelqu’un et que ce quelqu’un meurt, d’une certaine façon tu meurs aussi. Sauf si tu décides de renaître transformée en quelqu’un d’autre, en une personnalité encore indéfinie. Alors c’est presque comme si tu avais l’occasion de redevenir adolescente. Pour l’instant c’est comme çà que je me sens. »


Un artiste partage avec ses amis l’annonce d’un prix prestigieux…
La nouvelle intitulée «  Blue »est particulièrement forte et marquante: une femme noire rassemble ses économies pour acheter une voiture; elle se rend chez un concessionnaire mais s’y retrouve enfermée à la fermeture du magasin en compagnie d’un chien de garde agressif ….  Petit extrait

« Avant que les policiers n’éloignent le chien et la libèrent de sa cage, il faudra qu’elle prouve son innocence. Chose qui n’est pas facile pour une personne noire dans cette ville. Jamais facile nulle part. Elle décide de ne pas composer le 911. »


Au vu de ces résumés très sommaires de quelques unes de ces nouvelles vous tenterez peut-être d’imaginer la fin. Je ne vous le conseille pas, laissez vous surprendre … Russel Banks est vraiment un expert de la nouvelle : il réussit en très peu de pages à construire une intrigue, donner corps à ses personnages et donner un sens à ses histoires et en plus, les chutes surprennent chaque fois par leur suggestion, leur force ou leur mystère. Et son écriture est pleine de finesse, de justesse et d’humanité.

Aujourd’hui je vais commencer un autre recueil de nouvelles de l’écrivaine nigeriane, Chimamanda Ngozi ADICHIE”Autour du cou ”, ce sera sans doute un tout autre style … Je ne pense pas qu’il soit question de sauterelles africaines aux tentacules énormes qui dévorent les récoltes ni de ” ululement de chasseur caché imitant le cri de la chouette “…Peut-être aurai-je envie d’en parler après lecture?

Ombrelle

Ombrelle : art martial français de la Belle Epoque, pendant féminin de la canne pour les hommes…. Lire Ombrelle

Ombrelle

Je trouve les nouveaux iPhone beaucoup trop fins et sujet à torsion diverses et variées, surtout vu leur taille. Du coup j’ai commandé, histoire de constater de visu l’encombrement d’icelui, la possibilité de le trimbaler dans ma poche de jean ou la manière dont il s’insèrera dans le compartiment idoine de ma mobylette, un étui plutôt pratique pour l’iPhone 6+, qui permet quelques manipulations sans même l’ouvrir.

Étui iPhone 6+

Certains le trouvent trop grand alors que pour ma part j’ai moins cette impression avec l’épaisseur qu’il prend avec cet étui. Le modèle iPhone 6 étant définitivement trop étroit, je trouve.

Encore un MPP diront certains, et ils auront raison. Sur ce, je retourne sous mon ombrelle siroter mon mojito :-p

28/04 : o comme ombrelle

Une ombrelle légère pour une ombre vaporeuse,
Silhouette gracile au teint de porcelaine,
tu fuis la bronzette imbécile et nocive
et protège ta pâleur des UV rayonnants.

Ombrelle

Image extraite du film "Partie de campagne" de Jean Renoir

Rodolphe aide madame Dufour à quitter la yole pour aller sur l’île

Le mot du jour du jeu des 366 Alphabétiques me fait penser au film revu, vu pour la première fois sur grand écran la semaine dernière grâce au festival national Play it again!.

Partie de campagne, moyen-métrage (40′) de Jean Renoir, d’après la nouvelle homonyme de Guy de Maupassant. Jean Renoir y rend hommage à son auguste père et aux autres peintres impressionnistes.

À la caisse du cinéma, un homme, connaisseur mais ayant oublié le titre du film, a demandé : « Heu… Le déjeuner sur l’herbe ?… ».

Je vous propose de vivre ou revivre un peu du film :

Par une torride journée d’été, la famille Dufour a quitté Paris pour Bezons-sur-Seine. Monsieur Dufour, accompagné de sa femme, sa belle mère, sa fille et son commis (et futur gendre), s’arrête dans une charmante auberge en bord de Seine…

RODOLPHE : Ils vont certainement déjeuner sur l’herbe, les Parisiens, ça déjeune toujours sur l’herbe. Si ça continue, on sera bientôt forcé d’aller au moins jusqu’à Corbeil pour être tranquille.

HENRI : Oh ! ben mon vieux, c’est dommage ; on était rudement bien ici ; les gens du pays étaient gentils. On était près de Paris, on pouvait faire tout ce qu’on voulait !

RODOLPHE : On aurait presque pu se baigner en petit caleçon ; le père Poulain aurait trouvé ça très bien.

LA SERVANTE : Ben, et le garde-champêtre !

RODOLPHE : C’est un ami. On a encore pris un canon avec lui avant-hier.

LA SERVANTE : Faut pas vous y fier !

HENRI : Mon vieux, les Parisiens, c’est comme les microbes. Quand y en a un qui se faufile quelque part, tu peux être sûr que huit jours après ça pullule !

RODOLPHE : Alors, qu’est-ce qu’on fait aujourd’hui ?

HENRI : Mon vieux, il faut fuir ! On va remonter la rivière en yole. Ce soir, quand nous reviendrons, ces laitiers seront partis.

[…]

Néanmoins, Rodolphe et Henri s’intéressent à madame Dufour et, surtout, à sa fille… Tandis que monsieur Dufour et son futur gendre commencent à pêcher, ils entraînent les deux femmes dans une promenade en yole, chacune séparément…

(Rodolphe aide Mme Dufour à monter dans la yole.)

RODOLPHE : Allez, madame, vous la première.

MADAME DUFOUR : Vous voyez comme j’ai peur. Ce n’est pas dangereux, au moins ? Ça y est ; je me confie à vous les yeux fermés. Comme un petit enfant.

RODOLPHE : N’ayez pas peur. Je veillerai sur vous comme sur ma propre vie. (S’asseyant.) Dommage que ce bateau soit si étroit.

MADAME DUFOUR : Pourquoi ?

RODOLPHE : Parce que vous auriez pu venir vous asseoir à côté de moi. On aurait ramé ensemble comme deux amoureux !

MADAME DUFOUR : Voulez-vous bien vous taire ! J’aurais jamais osé. Avec votre petit maillot, vous avez l’air tout nu !

[…]

 


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