Alors, soyons clairs, levé à six heures du mat, je n’étais pas fier !
Tout ça pour m’attaquer à une belle rando pour laquelle je n’ai pas l’entraînement, il y a peu je vous en avais causé comme le Graal de ses vacances, mais en final, après en avoir fait d’autres, histoire de m’aguerrir un peu.
La dernière fois que j’ai fait de la grosse montagne, c’était en 2007 dans les Pyrénées, je fumais encore, et avais dû renoncer à finir un sommet de plus de 2000, souffle littéralement coupé, entre autres…
Depuis, même si j’ai marché sur du kilomètre, je n’avais plus rien fait qui tape dans le dur ; que plat et petite montagne…
Alors, pensez donc, 1030 m de dénivelé cumulés en 2 h 30 selon le topo (vi en montagne on ne parle pas de kilomètre, d’ailleurs la boucle en question n’en fait que 7), comment vous dire mon désarroi lorsque l’on m’a dit que c’était super que j’arrive vendredi puisque dimanche « on fait la dent D’Oche »…

Bref, il est sept heures trente du mat quand on se retrouve sur un parking, au pied d’un sentier traversant la forêt, d’une raideur à vous casser les pattes encore froides, dans une fraîcheur toute montagniére (en gros « putain qu’on se les caille »), pour la première partie de grimpette jusqu’au chalet d’Oche.

Là, j’avoue, pas envie du tout, alors je prends la vielle technique du « je ne pense pas et un pas devant l’autre et on recommence ! » Je tente de modérer ma grande foulée instinctive, efficace sur le plat, mais un truc à se cramer complet en montée !
Bref je me cale dans celles de l’ami qui va bien, et roule jeunesse…

50 minutes plus tard, on arrive à la première étape, j’ai les mollets qui tirent, je suis un peu HS ; seule satisfaction j’ai bien contrôlé mon cardio et le palpitant resté dans des zones honorables. J’ai vraiment un coup de mou alors que c’était Sûrement la partie la plus facile et quand je jette un œil vers la suite la pente s’accentue nettement !

Je pense que je vais accompagner les copains jusqu’au col, avant les premiers passages techniques et je redescendrais tranquille ; en montagne, il n’y a jamais de honte à faire demi-tour quand on ne le sent pas…

On boit un coup, petite noisette, fruits sec et encore un retour en enfance avec du sucre de raisin (est-ce qu’on en trouve en France ?) ! C’est un truc que maman ramenait de Suisse et que je n’avais plus goûté depuis au moins 40 ans !
Est-ce que c’est ça conjugué avec l’apparition du soleil qui passait enfin sur notre versant ? Quoi qu’il en soit j’ai retrouvé un peu la pêche, voire un vrai coup de fouet pour attaquer jusqu’au col.
Souvent, 10 minutes de repos, un peu de glucose et hop…
Là on grimpe franchement par un petit sentier au milieu de la prairie alpestre, avec un soleil qui fait encore un peu mumuse avec quelques sommets…

Arrivé au col, magnifique vue sur le mont-Blanc ! Qu’il est beau !

J’ai oublié mon intention de m’arrêter là, mes jambes vont bien même si je sens quelques tiraillements. La partie technique va commencer par quelques grimpettes sympathiques, mais le parcours est bien équipé de chaîne, voire de barreau…


Le refuge est atteint, seulement 100 m sous le Sommet. La vue est déjà magnifique !

Il est 10 heures quand nous atteignons le sommet à 2221 mètres d’Altitude ; soit les deux heures trente indiqués dans le Topo !

Ce n’est que du bonheur, heureux d’être là !

Non rien de rien, je ne regrette rien. Je marche bien, d’un bon pas sur et précis sur ces rochers parfois traîtres.
On parcourt la crête avant de s’attaquer à la descente, pas évidente, voire dangereuse par endroits.


Je n’aime pas trop les descentes, souvent plus casse-pattes que les montés ; les genoux en prennent un coup.
Il fait beau et on est content.

Derrière un petit col, on découvre quelques bouquetins, peinard qu’ils sont dans cette réserve naturelle, il se laisse observer tant que l’on reste à distance.

Un peu plus bas on croisera une mère avec ses enfants.

Fin de la boucle au Chalet où on achète un de fromage du coin et boit un « chèvre » étrange breuvage à base de cidre qu’il faut avaler cul sec tant qu’il est mousseux ; rafraîchissant.

Il nous reste la descente vers le parking, par le même chemin qu’à l’aller, la fatigue commence à se faire sentir et c’est avec plaisir que nous retrouvons la voiture vers 13 h 30…

Un bon repas nous attend à la maison…
Voilà une superbe journée, malgré le début qui me fut un peu pénible la suite ne fut que du bonheur !
Je m’en suis mis plein les mirettes, me suis rassuré sur mes capacités physiques et passé un grand moment entre amis.

Là je suis allongé dans un canapé, les muscles tirent et, peu être un petit côté maso, j’aime bien !
Bon, vais regarder d’autres balades à faire…
Le petit Plus :
Télécharger la trace en KML (GPS/Google Earth) : Dent_d_Oche.KML
8 réactions
1 De luciole
- 07/08/2016, 23:52
Bon, là je t’envie moins
suis pas sure du tout que j’aurais atteint le sommet 

Chapeau Mr
2 De Gilsoub
- 07/08/2016, 23:58
@Luciole : Bah, t’en aurais chier comme nous tous, dans la joie et la bonne humeur mais je suis sur que tu y serais parvenue
3 De Ksé
- 07/08/2016, 23:59
Même avis que toi sur les descentes que je redoute davantage que les montées escarpées. Je dois mes blessures aux descentes mal abordées. Depuis deux ans, j’utilise obligatoirement des bâtons de marche pour soulager les genoux.
Je viens de faire avec peine un “morceau” du chemin de Compostelle (rotule fracturée il y a un mois !) Retour maison, poche de glace depuis.
Alors, je te félicite pour cette boucle à la Dent d’Oche ! Le sucre de raisin a l’air d’être un sacré bon remontant en cas d’hypoglycémie, dis donc !
Vous n’avez pas vu de chamois de bon matin ?
4 De Cunégonde
- 08/08/2016, 07:15
Moi qui en bave sur du plat, j’admire.
J’adore tes pompes.
5 De seia
- 09/08/2016, 10:58
voilà tu comprends mieux pourquoi je suis accroc… depuis quelques années je marche avec des bâtons, cela facilite vraiment notamment en descente! sinon le truc infaillible, tu prends un caillou dans la bouche avant de monter c’est un truc de vieux ht savoyard mais ça marche, cela te fais saliver juste ce qu’il faut pour ne pas souffrir de la soif et comme ça tu peux monter tranquillou sans coup de pompe et ensuite comme toi, quelques fruits secs et roule ma poule!!
6 De Gilsoub
- 09/08/2016, 19:36
@Ksé : Les descentes sont d’autant plus redoutable que nous avons en plus la fatigue de la balade, et donc on fait moins attention à là où l’on pose les pieds… Je te confirme pour le sucre de raisin, c’est redoutable d’efficacité
et sinon point de chamois aperçus mais pas mal de Bouquetins 


@Cunégonde : Ouep, je les aimes bien aussi ses pompes, et puis ça permet de long débat avec les marcheurs rencontré entre les pros grosses godasses et les partisans de la chaussure de Trail
@Seia : Tiens vais essayer le truc du cailloux ! Le plus dur reste quand même la mise en route le matin, après…
Pour les bâtons je m’y suis mit aussi, d’abord avec un, il y a quelques années, puis deux en descente, et maintenant les deux partout. Juste un peu gênant quand tu attaque de la grimpette, il faut les ranger dans le sac
N’empêche que la haute Savoie c’est beau !
7 De Pastelle
- 14/09/2016, 16:26
Chapeau ! J’admire la performance en plus des images. Trop le vertige pour faire ça, je l’ai rien qu’à regarder tes images !
Et je vais regarder de plus près cette histoire de chaussures de trail, merci !
8 De Gilsoub
- 14/09/2016, 23:24
@pastelle : Pour de la Brando à la journée sans charge lourde, les chaussure de trail, c’est vraiment le Top !