Après le Décès, vient bien souvent le temps du rangement, du tri ; parfois une étrange plongée dans l’intimité de ceux qui sont partis.

Mes parents se sont connus dans les années cinquante, lors d’un camp de jeunesse.

Comme ils aimaient à nous le raconter, ce fut un amour fou tant tout les opposait. Mon père issu d’une famille de bonne Bourgeoisie, ma mère fille de facteur de montagne, socialiste de surcroît.

Et puis la distance, mon père invétéré parisien quant à ma mère, elle habitait encore chez ses parents, loin là-bas en Suisse, à Neuchâtel.

 

Et en 1950, ce genre de voyage, c’était juste une aventure !

 

En ce temps-là, l’on oublierait presque qu’internet n’existait pas, que le téléphone était au bistrot du coin ou à la poste et coûtait très cher, et encore plus pour l’international. Alors, pour se dire des mots doux, entretenir la flamme de l’amour il restait le courrier qui mettait de longs jours à traverser la frontière…

 

C’est en soulevant le couvercle d’une banale boîte à chaussure que me sont apparues ces lettres, délicatement pliées, rangées, enrubannées…

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Je n’ai pas encore eu le courage de les lires, il est trop tôt, mais le temps viendra, sans aucun doute ; je suis trop curieux, friand de ces aventures humaines…

 

Et une question se pose, à notre époque où tout se dit par SMS, par mail, que va-t-il rester de ces belles histoires ?