Il est des dates comme cela, triste anniversaire, à même d’ancrer dans vos souvenirs ce que vous faisiez à l’heure dite ; il en va ainsi du 11 septembre comme du 13 novembre 2015 !
Ce soir-là, j’avais dîné chez ma mère, nous regardions la 3, une émission sur Henry Salvador, on rigolait. J’avais laissé mon portable sur mon bureau, dans mon appartement, à l’étage au-dessus ; chose rare, moi qui d’habitude l’aie toujours avec moi.
Ce n’est qu’en remontant dans mes pénates, que j’ai eu connaissance du cauchemar qui s’abattait sur Paris : SMS d’amis qui me demandait si j’étais en sécurité, moi qui étais souvent dans les salles de concert, notification diverse des sites d’info, image en boucle des chaînes d’info…
Je crois que ce n’est que le lendemain que j’ai vraiment pris conscience de toute l’horreur ; et puis il y a eu, sur une page pro FB, l’annonce pour Nathalie, régisseuse au Bataclan, avec qui j’avais une fois bossé, pas une amie, juste une trés vague connaissance pro, mais cela m’a fait quelque chose.
Et puis cette photo que j’avais faite qui commençait à tourner sur le Net, ce magnifique sourire, souvenir d’une belle soirée musicale, ce garçon lumineux avec qui j’avais parlé, partagé un verre…
La suite, vous la connaissez ; j’ai déjà écrit 8 billets sur le sujet, 9 avec celui-ci.
10 ans se sont écoulés, et je n’ai pas oublié. Il est presque impossible de ne pas se souvenir, tant les médias s’y intéressent ! Est-ce un bien ou un mal ? Je ne sais pas…
Ce week-end, avec l’Amoureuse, on a regardé les 8 épisodes de la série de France 2, « Les vivant ». Excellent, bouleversant, on n’est ni dans le voyeurisme ni dans le spectaculaire, pas plus dans une explication, encore moins dans le jugement ; juste spectateur d’une histoire racontée par des victimes survivantes, 8 épisodes pour raconter leur cheminement sur 4 ans. Attention, émotionnellement parlant, c’est du lourd !
Et puis, dans la foulée, on a aussi regardé l’excellent documentaire : « 13 novembre, nos vies en éclat ».
Moi, ce treize novembre, je pense à Philomène, la mère de Baptiste, à sa famille, à ses proches, et Sûrement que j’irais verser ma petite obole à l’association crée en sa mémoire, « Le kiosque à Baptiste », juste pour ne pas oublier que tout cela n’était pas qu’un détail de l’histoire…
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