mercredi, 27 janvier 2016

Drôle de zoo...

Elle m’avait dit, quel drôle de zèbre tu es ! Tu devrais rejoindre notre association !

Un zébre ?  Quézako ? Ah ? Il y a une association ?

Tiens va jeter un œil sur le forum…

J’y ai vu surtout des gens imbus d’eux-mêmes, des sentiments de supériorité et beaucoup de névrosés…

Désolé, je dois être un abruti, mais je ne crois pas que ma place soit parmi eux…

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Le mot du jour : Zébre et Abrutis…
La liste des 366 Alphabétiques
Les participants du 366 Alphabétiques

Cornélius Castoriadis – Le triomphe de l’insignifiance

Philosophe, sociologue, historien, Cornelius Castoriadis fut aussi économiste et psychanalyste. Il est mort le 26 décembre 1997. Né en 1922 en Grèce, il s’installe à Paris en 1945, où il crée la revue Socialisme ou barbarie. En 1968, avec Edgar Morin et Claude Lefort, il publie Mai 68 : la brèche (Fayard, Paris). En 1975 paraît L’Institution imaginaire de la société (Seuil, Paris), sans doute son ouvrage le plus important. En 1978, il entreprend la série Les Carrefours du labyrinthe. C’est à la suite de la publication de La Montée de l’insignifiance (Seuil, Paris, 1996) qu’il accorda un entretien, en novembre 1996, à Daniel Mermet, producteur de l’émission « Là-bas si j’y suis » sur France-Inter, d’où est tiré ce texte que vous pouvez lire en intégralité là-bas. En voici un large extrait :

[…]

On a parlé d’une sorte de terrorisme de la pensée unique, c’est-à-dire une non-pensée. Elle est unique en ce sens qu’elle est la première pensée qui soit une non-pensée intégrale. Pensée unique libérale à laquelle nul n’ose s’opposer. Qu’était l’idéologie libérale à sa grande époque ? Vers 1850, c’était une grande idéologie parce qu’on croyait au progrès. Ces libéraux-là pensaient qu’avec le progrès il y aurait élévation du bien-être économique. Même quand on ne s’enrichissait pas, dans les classes exploitées, on allait vers moins de travail, vers des travaux moins pénibles : c’était le grand thème de l’époque. Benjamin Constant le dit : « Les ouvriers ne peuvent pas voter parce qu’ils sont abrutis par l’industrie [il le dit carrément, les gens étaient honnêtes à l’époque !], donc il faut un suffrage censitaire. »

Par la suite, le temps de travail a diminué, il y a eu l’alphabétisation, l’éducation, des espèces de Lumières qui ne sont plus les Lumières subversives du XVIIIe siècle mais des Lumières qui se diffusent tout de même dans la société. La science se développe, l’humanité s’humanise, les sociétés se civilisent et petit à petit on arrivera à une société où il n’y aura pratiquement plus d’exploitation, où cette démocratie représentative tendra à devenir une vraie démocratie.

Mais cela n’a pas marché ! Donc les gens ne croient plus à cette idée. Aujourd’hui ce qui domine, c’est la résignation ; même chez les représentants du libéralisme. Quel est le grand argument, en ce moment ? « C’est peut-être mauvais mais l’autre terme de l’alternative était pire. » Et c’est vrai que cela a glacé pas mal les gens. Ils se disent : « Si on bouge trop, on va vers un nouveau Goulag. » Voilà ce qu’il y a derrière cet épuisement idéologique et on n’en sortira que si vraiment il y a une résurgence d’une critique puissante du système. Et une renaissance de l’activité des gens, d’une participation des gens.

Çà et là, on commence quand même à comprendre que la « crise » n’est pas une fatalité de la modernité à laquelle il faudrait se soumettre, « s’adapter » sous peine d’archaïsme. On sent frémir un regain d’activité civique. […]

 

On peut lire là-bas l’entretien original entre Constantin Castoriadis et Daniel Mermet

Abrutis

Abrutis ceux qui remplissent leurs réservoirs de mazout raz la gueule dans leur camion pour ensuite le déverser à grand coup d’accélération et de freinage, et pas que dans les virages et les rond-points !

Que fait le gouvernement, les associations et tous les comités Théodule à ce propos ? Vous n’avez pas idée de la dangerosité d’une flaque de gas-oil sur une chaussée humide, c’est équivalent à une patinoire, au 1er degré !

On sait pondre des normes à ne plus savoir qu’en faire, par contre pas moyen d’imposer aux constructeurs de réservoir un système anti-débordement. Et après ils vont pester contre le nombre d’accidents en deux-roues.

Bref, j’suis énervé ce matin[1].

Note

[1] Pas que pour ça, mais ça sert de goutte pour remplir le vase qui n’a aucun système anti-débordement !